Objectifs

L’objectif des recherches menées dans ce cadre était d’analyser la pratique du covoiturage, d’en étudier les facteurs psychosociaux qui l’expliquent, ainsi que le changement de comportement relatif à cette pratique au moyen du paradigme de la communication engageante.
Deux enquêtes ont été réalisées sur une population étudiante visant à analyser les attitudes envers le covoiturage et à en relever les principaux freins. Il s’avère que la pratique du covoiturage bénéficie d’une attitude plutôt positive, mais qu’elle est freinée par le sentiment d’une privation de liberté ou encore par la difficulté de côtoyer une personne inconnue. A partir de ces résultats, deux expériences ont été réalisées pour tester l’impact de la communication engageante sur le changement de comportement allant dans le sens de la pratique du covoiturage chez une population de salariés. Ce paradigme stipule que la réalisation d’un ou plusieurs actes préparatoires précédant un message persuasif engage davantage les individus dans le comportement souhaité qu’une communication persuasive classique. Les actes préparatoires testés dans les deux expériences sont de nature différente : réaliser des calculs des économies en lien avec l’écologie et/ou les finances occasionnées par la pratique du covoiturage et compléter un questionnaire portant sur les motivations pro-environnementales.

Principaux résultats

Les résultats ont montré que la communication engageante a un effet significatif sur les comportements. Les individus placés dans cette situation ont significativement plus adhéré à la pratique du covoiturage que ceux qui se trouvaient dans une situation de communication persuasive classique. Enfin une enquête a été réalisée auprès d’inscrits sur un site internet de covoiturage. Il s’agissait de mesurer le covoiturage effectif et d’analyser la pratique au regard du processus décisionnel et de comparer les inscrits covoiturants et les inscrits ne pratiquant pas le covoiturage en matière de croyances et de contrôle perçu. On note que les raisons évoquées pour continuer à covoiturer traduisent une internalisation du comportement.
L’ensemble des travaux a permis de comprendre l’attitude et les freins au covoiturage et de trouver des modes de communication augmentant l’intention de le pratiquer.

Voir : article RQ covoiturage